Je ne me reconnais plus dans le monde du faire à tout prix.
Je refuse l’obsession de la performance,
la linéarité de la croissance,
la productivité comme seule valeur,
et la positivité toxique du développement personnel.
Et j’ouvre un autre chemin :
la création comme respiration après un chagrin,
le deuil comme matrice,
la beauté comme un acte de vérité,
l’accompagnement comme révélation, pas comme réparation.
Si vous êtes à un carrefour de vie, fatiguée des modèles qui vous étouffent, portée par une sensibilité vive, une blessure fondatrice ou un appel de l’âme vers l’entrepreneuriat que vous n’arrivez plus à taire… ces mots sont pour vous.
Ils ont été écrits pour celles et ceux qui cherchent du sens, de la beauté incarnée, et des repères symboliques dans une époque qui les a oubliés.
Je vous offre ce texte : un tissage entre le passé, le présent et le sacré.
J’y parle de la cuisine, d’Ulric mon fils, du deuil, de la création, de l’entrepreneuriat, des cyanotypes… et de cette force indestructible d’aimer encore.
Je ne l’ai pas écrit pour expliquer.
Je l’ai écrit pour faire sentir.
Ce texte ne vient pas de ma tête, mais d’un lieu plus profond : l’imaginal, cet espace intérieur entre visible et invisible, où les images, les symboles et les archétypes vivants prennent racine.
C’est là que je crée.
Et peut-être…
c’est là que cela viendra vous toucher aussi.
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Il y a des matins où je me demande encore :
comment ai-je survécu ?
Pas seulement à la douleur,
mais à l’après.
À cette vie qui continue sans mode d’emploi.
Il fut un temps où ma vie sentait la pâte fraîche, le beurre chaud, le basilic.
Je créais des plats comme d’autres peignent des toiles.
Chaque service, chaque cours, chaque menu était une offrande.
Créer dans la cuisine, c’était transmettre.
C’était aimer.
C’était vivre.
Puis il y a eu l’annonce.
Et la cuisine s’est tue.
Les fourneaux se sont refroidis.
Les casseroles se sont vidées.
Mon équipe s’est envolée.Mon fils Ulric allait mourir.
Je n’ai pas choisi de créer pour guérir.
Mais c’est la création qui m’a choisie pour que je ne me perde pas.
Quand mon monde s’est brisé,
quand j’ai vu ce que je n’aurais jamais voulu voir,
quand j’ai su qu’aucun retour en arrière n’était possible…
il ne restait que cela :
un mot, une image, une lumière douce qui passait sur la table,
et cette question :
« Que puis-je encore offrir, depuis cet endroit-là ? »
C’est naître à nouveau dans un monde rétréci,
puis agrandir ce monde à la mesure de notre amour.
Le deuil m’a dévêtue.
Il a ôté mes certitudes, mes plans, mes masques, les illusions.
Il m’a laissée à nu,
et dans cette nudité, j’ai retrouvé un espace de vérité brutale.
Il n’était plus question de créer pour être vue.
Il fallait créer pour ne pas mourir tout à fait.
Créer pour transmuter.
Pour honorer.
Pour tenir debout.
Et alors, doucement, j’ai compris :
la perte n’est pas un point final.
Elle est matrice.
Elle est ce vide sacré qui rend la création urgente, habitée, essentielle.
Elle est ce feu sous la peau
qui fait que chaque mot, chaque intention, chaque geste
porte en lui la trace de ce qu’on a aimé, et perdu, et choisi d’aimer encore.
Le monde du faire ne savait pas quoi faire de ma douleur.
Il me fallait continuer à produire, même en train de perdre l’essentiel.
Les appels entraient. Les demandes persistaient.
Mais à l’intérieur, tout s’était effondré.
Aujourd’hui encore, je ne concocte plus avec des casseroles.
Je crée avec des idées, des mots, des formes, des intuitions, des accompagnements.
Je suis entrepreneure, oui… mais pas dans le sens qu’on croit.
Je suis entrepreneure comme on respire après un chagrin : une respiration à la fois.
Pas avec des feutres et de la gouache, des bilans et des états des résultats,
mais avec des questions, des idées, des intuitions,
et de la beauté libre,
dans un monde où la restriction est de plus en plus présente.
Créer me rend libre.
Créer, c’est refuser de céder à l’effacement.
C’est laisser, au milieu du néant, une empreinte d’émerveillement.
Un chant fragile, mais tenace, de l’âme qui persiste à aimer.






Je crée aussi avec le soleil,
quand il daigne se montrer entre deux nuages québécois.
Je crée avec l’eau, les plantes, les formes.
Je crée des cyanotypes,
ces empreintes bleues imprévisibles, qui se transforment à la lumière comme nos cœurs le font.
Il n’y a jamais deux tirages pareils.
Parfois le bleu Prusse est franc, éclatant, joyeux.
Parfois il devient mauve ou délavé, presque en deuil lui aussi.
Et moi, je laisse faire.
Parce que j’ai appris que tout ne se contrôle pas.
Et que la beauté naît souvent là où l’on avait renoncé à comprendre.
Mes cyanotypes me l’ont appris :
on ne contrôle pas la lumière.
On prépare, on expose,
et on laisse faire.
Je ne sais jamais exactement ce qui va apparaître.
Chaque tirage est unique et précieux.
Comme chaque être humain.
Alors j’accompagne comme je crée.
Avec présence.
Avec confiance.
Sans chercher à corriger, à polir ou à transformer.
Je n’impose pas de forme.
Je tiens l’espace.
Je laisse le vivant émerger.
Comme mes cyanotypes,
mes accompagnements sont offerts à la lumière imprévisible de l’humain.
Je n’enferme pas.
Je ne répare pas.
Je révèle ce qui cherche à naître.
Et vous,
Quel est votre cyanotype intérieur, celui que la lumière pourrait révéler ?



Ce que je n’ose dire à voix haute,
Ces empreintes sont pour lui.
Pour Ulric.
Pour ce qu’il m’a appris :
que la lumière passe encore, même quand tout s’assombrit…
Que l’émerveillement et la beauté sont l’essence de la vie !
Et que chaque seconde est un véritable miracle.
« Je n’ai pas choisi cette traversée.
Mais je choisis, chaque jour, d’y mettre de la grâce et de la beauté. »
Annie 🌿
Annie Bahl 🌟 Guide d’affaires forte de plus de 30 ans d’expérience en entrepreneuriat, en accompagnement et en réinvention personnelle, aide les entrepreneurs à transformer leurs défis en occasions de croissance authentique, insufflant joie et motivation à chaque étape du parcours.
Si ces mots ont résonné, ce n’est pas un hasard.
Je vous invite à entrer dans l’espace.
Un espace lent. Symbolique. Authentique.
Un espace pour celles qui veulent entreprendre sans s’éloigner d’elles-mêmes. Et que l’on peut encore vivre, créer, transmettre… malgré tout.
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Merci Annie pour ce poème, c'est très beau et touchant.